Liberty Bell de 1894 – 1ère Machine à Sous à Paiement Automatisé

Vous êtes-vous déjà demandé quelles ont été les premières machines à sous de l’histoire ? J’ai la réponse à cette question. Les premières machines à sous de tous les temps remontent à la fin du 19ème siècle.

Poker machines de 1891

C’est aux États-Unis, en 1891, que la compagnie New-Yorkaise Sittman and Pitt fabriqua des machines de poker en argent réel. Ces machines se jouaient avec des pièces d’un nickel ! Toutefois, les gains ne se payaient pas en vrai argent, mais sous forme de récompenses en cigares ou en boissons. Malgré cela, les machines de poker de Sittman and Pitt, installées dans des bars, chez des vendeurs de tabac, et parfois même chez des barbiers, étaient populaires. En effet, dans les années 1890 (et jusqu’à ce jour aussi), le poker a toujours été un jeu du peuple aux USA.
 
Ce que l’on peut retenir des machines de poker de Sittman and Pitt ? Ces jeux du 19ème siècle sont à l’origine du vidéo poker que l’on connait aujourd’hui. Que vous alliez dans un casino près de chez vous ou ailleurs, ou sur des casinos en ligne, les jeux de vidéo poker sont aimés des amateurs de jeux de cartes.

Charles Fey

En 1894, Charles Fey, un Allemand d’origine, et passionné de mécanique, fabriqua une machine à sou qui allait changer à tout jamais l’industrie du jeu. Facteur d’instruments de formation, il quitta sa terre natale dès son plus jeune âge. Il travailla en France, puis en Angleterre. En quête de nouvelles aventures, en 1885, il se rendit dans le New Jersey, chez son oncle.
 
Machine à sous Liberty Bell de Charles Fey en 1894

Après avoir parcouru plusieurs États US, c’est à San Francisco que Charles Fey s’installa définitivement. En 1890, avec les quelques économies qu’il avait en poche, Fey ouvrit un atelier de réparation de machines de toutes sortes. Durant ses temps libre, et intéressé par les machines de poker de Sittman and Pitt, le jeune prodige venu d’Allemagne se mit en tête de fabriquer une machine à sous d’un nouveau genre. Après de multiples dessins et maquettes, il réussit à monter de toutes pièces une machine à sous qui allait changer le cours de l’histoire. Charles Fey donna un nom à son invention : la Liberty Bell.

Machines à sous Liberty Bell

Lorsque Charles Fey présenta sa machine Liberty Bell aux clients de son atelier, il ne pensait pas qu’il venait de lancer une nouvelle industrie juteuse : les machines à sous à paiement automatisé. En effet, la machine Liberty Bell offrait des chances de gagner des vraies pièces de monnaie. De plus, contrairement aux machines de poker qui étaient composées avec de vrais cartes de jeu, la machine de Fey était conçue avec 3 rouleaux imprimés d’images de symboles de cartes, d’icônes de fers à cheval, et des iconiques cloches de la liberté. La machine à sous Liberty Bell de 1894 payait les gains sur quelques combinaisons gagnantes. Obtenir 3 cloches sur la ligne de paiement reversait 10 pièces d’une seule traite.

Machines à sous de Fey à San Francisco

Basé à San Francisco, Charles Fey, en son temps, avait réussi un coup de maître ! Non seulement il avait inventé la première machine à sous à paiement automatisé, mais en plus, il avait mis en place un modèle d’affaires qui allait le rendre riche.
 
Dans la plupart des bars de San Francisco, en accord avec les propriétaires des lieux, Charles Fey mettait à disposition ses machines sous forme de partenariat. Il ne vendait pas ses machines ! Au lieu de cela, il percevait des royalties. Sur les recettes de chaque machine, Charles Fey percevait 50% des bénéfices. Bien évidemment, Charles Fey avait une équipe d’employés pour que son business tourne plein régime.

Concurrences et business

À l’aube des années 1900, les machines à sous étaient un gros business. Dans les villes de Chicago, de New York et de Sans Francisco, de nombreux bars étaient équipés de machines à sous. Charles Fey n’était pas le seul sur le marché. Plusieurs fabricants, et des hommes d’affaires, attirés par le juteux marché des bandits manchots, s’étaient lancés dans le secteur. Le modèle d’affaires de Fey était surtout cantonné à San Francisco. Toutefois, cela n’a pas empêché le père de la machine à sous de faire fortune.

Prohibitions des jeux aux USA

Dans les années 1910, puis dans les années 1920 à 1933, le business des machines à sous a connu un coup de frein. De nombreux joueurs s’étaient ruinés aux machines sous, et ça posait de sérieux problèmes à l’ordre public. Pour mettre fin à ce fléau, les jeux d’argent ont été prohibés aux USA.
 
Pour contourner les lois sur les interdictions des machines à sous, des fabricants, Charles Fey inclut, avaient mis sur le marché des machines à chewing-gum. Ces machines étaient payantes, mais elle reversait les gains sous forme de boules de chewing-gum. Ces jeux se faisaient appelés les machines à fruits ! Étonnamment, ces machines qui ne payaient pas les gains en vrai argent avaient un certain succès.

Machines à sous mécaniques

Les premières machines à sous de l’histoire étaient mécaniques. Ces jeux sont aujourd’hui des pièces de musée. De 1891 à 1964, ces machines d’un autre temps attirent les collectionneurs et les nostalgiques. Il faut dire que ces machines sur lesquelles il fallait tirer sur un levier pour faire tourner des rouleaux avaient du charme. D’ailleurs, dans des casinos de Las Vegas, des machines à sous rappellent les bons vieux jeux de Charles Fey.
 
Équipées d’un levier, et jouables avec des pièces de monnaie, des machines de style vintage font le bonheur de certains joueurs. Bien évidemment, ces jeux ne font pas gagner des grosses sommes d’argent – ils sont juste là pour divertir les touristes des grands complexes de la capitale mondiale du jeu.

Machines à sous aujourd’hui

Les jeux de machines à sous des casinos terrestres sont presque tous électroniques. Il en est de même concernant les jeux mis à disposition sur les casinos virtuels. De plus, des vidéos slots, sous forme de réseaux, affichent des jackpots de folies à gagner. Ces jeux, les machines à sous à jackpot progressif, son ceux qui font gagner les plus grosses d’argent. En ce domaine, les slots progressives les plus populaires au monde sont les Powerbucks, de la compagnie IGT.
 
Machines à sous Powerbucks IGT
 
Au Canada, les machines à sous Powerbucks sont les plus jouées dans les maisons de jeux en Ontario. Sans surprise, c’est aussi le cas dans la province du Québec.
 
Les vidéos slots sont les machines à sous de l’époque ! En effet, depuis que l’invention de la première vidéo slot en 1976 (jeux sur écran), les machines à sous mécaniques ont été retirées des casinos. Toutefois, le terme de machine à sous est resté dans le langage courant.

Sources et liens

Des documents d’archives et des infos précieuses sont mises à disposition des utilisateurs sur des guides Web. Toutefois, il n’est pas toujours évident de tomber sur des infos détaillées sur l’origine des machines à sous. Parmi les divers sites Internet traitant du sujet, le site Web CharlesFey.com mérite d’être mentionné. Ce site de quelques pages vous fait connaitre l’histoire des bandits manchots de 1891 à ce jour. De plus, sur une page du site, des adresses des meilleurs sites de ventes aux enchères vous sont dévoilées. Ces sites de ventes sont connus pour la mise en vente de machines à sous d’époque, dont certains modèles de Fey se sont vendus à des prix records.
 
Né en 1862, et décédé en 1944, le nom de Fey restera à tout jamais dans les livres d’histoire des jeux d’argent.
 

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